vendredi 25 février 2011

Trop d'activité tue l'activité

Il existe en pédagogie un terme qui peut paraître obscur aux néophytes : la surcharge cognitive.
Oh la la ! Deux mots de plus de deux syllabes, non mais pour qui elle se prend là, oh ! 
N'aies crainte lecteur, et rassure-toi, la surcharge cognitive, en fait c'est simple et en plus c'est strictement pas réservé au seul domaine de l'éducation...

En fait, c'est un peu ce qui t'arrive quand tu décides de faire des crêpes en relisant La fée Carabine de D.Pennac... Puis le téléphone sonne et comme tu refuses de lâcher et ton livre et tes crêpes, mais qu'une vie sociale ça s'entretient, tu réponds.
Et à  force de tout faire à la fois, forcément on perd un peu les pédales : on tourne les pages avec la spatule à crêpes, foutant du gras sur les pages 41, 42 et 43, on retourne les crêpes à la main, d'où brûlures et recherche de Biafine dans le tiroir gauche de la commode (sans lâcher notre livre donc taches de Biafine sur les pages 44, 45 et 46) et on tient des propos incohérents au téléphone, ce qui fait sérieusement douter notre interlocuteur sur notre bonne santé mentale.
Le cerveau se révèle juste incapable de gérer toutes ces tâches simultanément, et c'est foutu : les crêpes sont cramées, les doigts brûlés, et j'en passe.

Bien sûr, ton esprit affiné aura saisi, lecteur, la lourde métaphore que j'ai l'affront d'imposer à tes yeux fatigués.

En bref, à trop vouloir faire à la fois, on ne fait rien de bien.

Mais bonne nouvelle, être cognitivement surchargé n'est pas une maladie cher lecteur.
Et il existe un remède universel pour pallier tous ces symptômes : le temps.
Et oui, prendre le temps...de vivre, de rire, de respirer, de pleurer aussi parfois.
Le temps pour s'amuser mais aussi parfois pour être plus sérieux.
Prendre le temps de se poser des questions, de chercher des réponses.
Le temps de commencer par la lettre A dans l'alphabet de nos vies, sans brûler les étapes.
Prendre son temps pour ne pas dévorer nos vies par les deux bouts et finir trop tôt.

Moi je dis ça...

1 commentaire:

  1. Ne pas bruler les étapes pour ne pas se bruler les doigts... ni se les mordre lorsqu'il sera trop tard...
    Oh temps, toi qui nous tient, tu nous échappes!

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